Depuis l‘invasion de la Russie en Ukraine, le pacifisme et la non-violence sont soumis à une forte pression pour se justifier. C‘est un défi pour le mouvement des églises anabaptistes-mennonites qui se considèrent comme des églises historiques de paix. Quelle est l‘importance de ces deux idéaux face à la guerre d‘agression brutale sur le sol européen et aux nombreux conflits qui s‘aggravent dans le monde ? Ce dossier est un recueil d’articles et d’autres publications dans lesquels des mennonites cherchent des réponses à cette question.
Dossier | Printemps 2023
Publications sur menno.ch
L’anabaptisme, la non-violence et le rôle de femmes
« Le pacifisme doit être notre mode de vie »
Comment « fonctionne » la résistance non-violente ?
Le combat pour la paix
« Nous aidons tout le monde. Nous voulons être au côté de tout le monde. Nous ne tuons pas »
Rencontre avec un pasteur ukrainien
Conférence de Eglise et Paix : préserver la confiance dans la transformation civile des conflits
Publications dans d’autres médias
La guerre juste est-elle opérationnelle ?
Conférence du théologien mennonite Neil Blough publiée par Campus protestant août 2022
Face à la guerre les chrétiens sont souvent pleins de contradictions. Si la violence est toujours un mal condamnable, les chrétiens se sont au cours des siècles régulièrement combattus au non de la défense de leur nations, une forme d’égoïsme collectif. En réalité, les chrétiens doivent pour Neal Blough, théologien mennonite, se « dénationaliser » et s’engager activement à délégitimer la guerre sur le long terme.
La Lutte des Églises Historiquement Pacifistes
Webinaire du Centre de Formation Justice & Paix publié le 10 janvier 2023 avec Hansuli Gerber, qui a été coordinateur de la Décennie «Vaincre la violence» auprès du Conseil œcuménique des Églises (CoE) et de 2010 à 2017 secrétaire de la branche Suisse du Mouvement International de Réconciliation (MIR)
Un jour, Mahatma Gandhi aurait dit : « Jésus était le plus grand praticien de la non–violence de l’histoire, et les chrétiens sont les seuls à ne pas savoir que Jésus était non–violent. » Sans doute, Gandhi n’avait pas entièrement tort, mais comme dans toute chose, il y a des exceptions à la règle. Historiquement parlant, et cela Gandhi ne pouvait peut–être pas le savoir, les premiers chrétiens, jusqu’à la période de l’empereur Constantin, étaient pacifistes. Dans la tradition ecclésiale anabaptiste–mennonite, l’ère constantinienne et avec elle le christianisme majoritaire et compulsif, est considérée comme la chute de l’église. Cette conférence va tenter d’esquisser les traces essentielles des principaux arguments théologiques, ecclésiaux et éthiques des églises historiquement pacifistes et de leur cheminement au sein du mouvement œcuménique. Il s’agit évidemment d’un survol d’un non–historien, mais passionné par les questions de la paix, la guerre et la non–violence, soit la résistance non–violente.
L’Ukraine : Tous les chemins de Paix ?
Webinaire du Centre de Formation Justice & Paix avec les professeurs Cécile Dubernet de l’Institut Catholique de Paris et Yuriy Pidlisnyy de l’Analytical Center of Ukrainian Catholic University publié le 28 octobre 2022
La guerre, la peur ont ceci de particulier qu’elles réduisent notre vision à un monde binaire fait de vilains et de héros, de courage et de lâcheté, de victimes et de coupables. Cette réduction drastique de la complexité, entretenue par les médias et les politiques, nous paralyse et nous empêche de penser. Pourtant, il existe de multiples postures d’action, façon d’être fermes et engagées, visionnaires. Sous le radar de la guerre, il est important de se pencher sur les alternatives développées par les ukrainiens et leurs alliés pour défendre leur nation et l’idée de démocratie. Même fragiles et incomplètes, ces initiatives contribuent de la lutte pour l’état de droit et ont donc beaucoup à nous apprendre.
Former des artisans de paix
Webinaire du Centre de Formation Justice & Paix ave Maria Biedrawa, éducatrice spécialisée, logothérapeute et spécialiste d’intervention civile et diaconie de paix
Le travail de paix s’exerce par définition dans des zones de non-paix, là où l’unité a volé en éclat, là où l’intégrité, la dignité humaine et l’intégralité des personnes et des communautés sont menacées voire perdues, là où elles ne sont plus « entières ». L’immense défi du travail de paix est celui de la guérison de cette blessure originelle et de construire les passerelles vers l’avenir qui laissent espérer une nouvelle unité à venir. Disons-le d’emblée : une formation des artisans de paix pose l’enjeu de cette intégralité, de cette unification à tous les niveaux. La formation doit donc doter l’apprenant des compétences qui lui permettront d’être l’artisan de l’intégralité, de l’unité. Elle prépare le savoir être, savoir et savoir-faire de celui qui rendra entier.
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Paul Moody sur Unsplash