Le Menno’s Global Village a organisé en janvier, à l’occasion du dimanche de la fraternité anabaptiste mondiale, un week-end d’échange pour jeunes mennonites. Lukas Sägesser et Valentin dos Santos y ont participé depuis la Suisse. Valentin nous raconte son voyage en Espagne.
Le Menno’s Global Village, un groupe de jeunes mennonites néerlandais, a organisé pour la première fois un week-end d’échanges les 21 et 22 janvier 2023 dans le cadre du dimanche de la fraternité anabaptiste mondiale. L’objectif : favoriser les rencontres internationales entre les jeunes mennos et goûter à la communion fraternelle. Le principe : deux jeunes d’un pays A se rendent dans un pays B pendant que deux jeunes du pays B se rendent dans le pays A. Quatre pays ont participé à cette première édition : la Suisse, le Royaume-Uni, l’Espagne et les Pays-Bas. C’est ainsi que Lukas Sägesser, délégués de la Commission de la Jeunesse Mennonite Suisse (CJMS), auprès de la Conférence Mennonite Mondiale et moi, avons atterri à Burgos, en Espagne. En même temps, deux jeunes Espagnoles, Nohemy et Laura, passaient le week-end en Suisse.
Fondue, tapas, luge et tourisme
Les deux jeunes femmes ont goûté à la fondue et fait quelques descentes en luge dans les Alpes, bien entourées par une équipe de jeunes de nos églises, avant de participer à la soirée jeux organisée par la CJMS à l’église évangelique mennonite de Tavannes. Pendant ce temps, entre les délicieux tapas et la découverte de Burgos, Lukas et moi avons surtout vécu de beaux moments de communion fraternelle avec les jeunes de l’Église mennonite de Burgos, qui a fusionné il y a quelques années avec l’Église baptiste.
Rencontres œcuméniques
Le samedi soir, une soirée de louange œcuménique était organisée. Nous avons pu en profiter pour parler de la question de nos identités dénominationnelles. Pour la plupart des jeunes, l’important n’est pas de dire qu’ils sont mennonites, mais d’aimer Dieu et de suivre Jésus. Dans le fond, cela est sans doute vrai aussi pour la plupart des personnes plus âgées, même si le sentiment d’appartenance est plus fort chez ces personnes. Une femme de 50 ans m’expliquait qu’elle avait grandi dans l’Église catholique mais qu’elle avait véritablement compris la puissance de l’évangile au travers de la non-violence et de l’engagement pour la justice sociale de l’Église mennonite de Burgos. Depuis, elle ne s’imagine pas appartenir à une autre Église.
Renforcer le sentiment d’appartenance
Le programme du week-end prévoyait également que tous les participants se retrouvent le samedi soir via Zoom pour un échange en ligne. L’occasion de partager nos découvertes et notre vécu. Lukas et moi avons quitté le Zoom un peu rapidement car nous avons préféré privilégier les échanges avec les jeunes sur place. Le Menno’s Global Village parle de reconduire cette rencontre l’année prochaine, avec si possible davantage de pays européens participants. Je pense que c’est une bonne chose. Ce type d’échange est important pour nourrir notre sentiment d’appartenance à une famille mondiale et prendre conscience de la diversité qui la compose.
Texte:
Valentin dos Santos, président de la Commission de la Jeunesse Mennonite Suisse